La représentation est l’une des valeurs fondamentales de Cheekbone Beauty. Que souhaitez-vous que cette entreprise apporte aux jeunes autochtones?
Personne ne me ressemblait dans les médias et la culture populaire quand j’étais jeune, ce qui m'a donné l'impression que ma culture n'était pas valorisée et m’a amenée à me poser beaucoup de questions sur mon identité et mon sentiment de manque d'appartenance. J’aimerais que les jeunes autochtones qui découvrent Cheekbone Beauty comprennent que cet espace est le leur, qu’il a été créé pour qu'ils se sentent valorisés et sachent qu'ils sont capables de réaliser de grandes choses.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris de l’univers de la beauté depuis que vous vous y êtes lancée?
Ce qui m’a le plus étonnée, c'est qu’il est très facile d’y accéder; n'importe qui peut acheter un rouge à lèvres et y apposer son logo.
Nous avons lu que l’idée de Cheekbone Beauty part d’un rêve que vous avez fait. Pourriez-vous nous raconter ce que vous avez vu?
J'ai vu en rêve des jeunes filles autochtones qui dansaient, couvertes de brillant à lèvres. Elles riaient et respiraient la joie. Le rêve m’est apparu après avoir appris que ma grand-mère avait survécu aux pensionnats et après avoir surmonté mon alcoolisme.