À l’école secondaire, Yang a suivi le programme international, puis s’est inscrite au baccalauréat de quatre ans en psychologie et neuroscience à McGill. Selon elle, la science est une facette de l’art, c’est justement ça qui l’a transformée en une créative à part entière. « Encore aujourd’hui, j’applique tout ce que j’ai appris à l’école dans mon travail. Comme la façon dont notre cerveau fonctionne et comment on se sent quand on est “dans la zone”. »
Après ses études, Yang a travaillé comme mannequin et comme directrice artistique tout en donnant un coup de main au laboratoire du Centre de recherche Douglas. Même avec son agenda bien rempli, elle avait le sentiment qu’il lui manquait quelque chose. Lors de soirées, elle et ses ami.e.s d’origine asiatique revenaient souvent sur le manque de représentation et leur désir d’appartenir à une communauté à Montréal. De fil en aiguille, ces conversations ont mené à la création d’un magazine virtuel, Sticky Rice, qui met en vedette le travail de Canadiens et Canadiennes d’origine asiatique.
« Quand j’étais jeune, la communauté asiatique était invisible. La représentation, c’est quelque chose qui peut être tellement puissant. Parfois, il suffit de le voir pour y croire. » Yang cite Virgil Abloh comme sa plus grande source d’inspiration. C’est quelqu’un qui a eu un impact énorme comme ambassadeur de sa communauté et qui a marqué l’industrie de la mode.