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Cinq choses à retenir de la Conférence 3% de 2019

Pour une deuxième année, Sid Lee a participé à la 3% Conference à Chicago, un événement annuel qui souligne l’importance de la diversité dans le domaine de la création et défend l’idée qu’il faut diversifier nos équipes pour trouver des talents exceptionnels, faire du travail exceptionnel et, au bout du compte, avoir une rentabilité exceptionnelle. Cette fois encore, la fondatrice du 3% Movement, Kat Gordon, avait réuni une impressionnante liste de conférenciers inspirants. Elle a d’ailleurs donné le ton de cette huitième édition en déclarant : « Je croyais — et je crois toujours — que nous devons continuer de mettre les femmes de l’avant en tout temps, mais les hommes doivent aussi faire partie du processus et prendre part à la célébration. »

Ont assisté à l’événement certaines des artisanes les plus accomplies de Sid Lee : Kirstin Hammerberg, vice-présidente mondiale du design d’expérience pour les entreprises, qui a animé un panel sur l’adversité au service du leadership (lisez un article à ce sujet ici); Mariota Essery, directrice exécutive de création; Isabelle Brosseau, gestionnaire exécutive de création; Kim Tarlo, directrice de création; et Jennifer Adler, directrice des talents et des opérations. Voici les principaux points qu’elles ont retenus.

 

À quoi êtes-vous prêt à renoncer?
Wade Davis, ancien joueur de la NFL, leader d’opinion et consultant, a ouvert le bal en demandant aux hommes ce qu’ils peuvent faire pour défendre l’égalité entre les sexes, et s’ils ont ou non le courage de le faire. Davis a expliqué que la peur, et plus précisément la peur de perdre quelque chose, n’est jamais bien loin : son propre cheminement l’a amené à se questionner sur ce à quoi il était prêt à renoncer en faveur de l’inclusion et de la diversité. Il s’est rendu compte que s’il était vrai qu’il doive sacrifier quelque chose sur le coup, en fin de compte, il en ressortait gagnant.

 

Ne soyez pas un trou de c**, ne travaillez pas pour des trous de c*** et n’embauchez pas des trous de c***
Si viser un environnement de travail plus diversifié est essentiel, compter un trou de c** parmi ses rangs ne profite cependant à personne. Il est normal d’éprouver des émotions et il est normal de les exprimer, mais il est important de savoir les contrôler lorsqu’elles n’apportent rien d’utile à la situation. Il est crucial d’apprendre à maîtriser ses émotions pour savoir adopter des comportements constructifs plutôt que destructifs.

 

Dirigez avec empathie et avec un souci d’inclusion
Les dirigeants doivent garder en tête qu’il y aura toujours une version plus jeune d’eux-mêmes quelque part. « Soyez la personne dont vous aviez besoin quand vous étiez plus jeune », a dit Mackenzie Thomas, chef de la diversité, de l’équité et de l’inclusion pour le service des applications de consommation chez Google, laquelle partageait la scène avec Elizabeth Kilpatrick du Geena Davis Institute. Les leaders doivent donner l’exemple et faire preuve d’empathie envers les membres de leur équipe. Il est également important de pratiquer consciemment l’inclusion, car on exclut non intentionnellement lorsqu’on n’inclut pas intentionnellement. En donnant un exemple sain et en basant leurs actions sur la compréhension de l’autre, les équipes de direction parviendront à attirer et à retenir un bassin de talents diversifié.

 

La diversité et l’inclusion ne s’appliquent pas seulement aux femmes, mais à tout le monde
Pour créer un milieu de travail vraiment diversifié et inclusif, il ne s’agit pas seulement de s’assurer que les femmes et les hommes sont traités de façon équitable. Au-delà du genre, la diversité et l’inclusion doivent s’étendre à tous les groupes démographiques. Par-dessus tout, la responsabilité ne doit pas en incomber uniquement à l’équipe des RH ou celle de la gestion de talents, mais à l’entreprise tout entière. Les dirigeants comme les employés doivent se porter garants de la qualité du milieu de travail et rendre celui-ci plus accueillant pour chacun. Le fait d’être conscient en tout temps de la nécessité d’inclure les autres amène les gens à poser des gestes en ce sens, et ces gestes deviennent des réflexes au fil du temps.

 

Si c’est important, mesurez-le
Derek Robson, président et associé directeur chez Goodby Silverstein and Partners, a raconté son parcours pendant sa présentation intitulée « Why the Future is Female and Why Men Need to Get Over It ». L’une des choses les plus importantes qu’il a apprises est celle-ci : « Si c’est important, mesurez-le. Si vous n’en connaissez pas la mesure, comment pouvez-vous régler le problème? Demandez à vos employés s’ils se sentent valorisés et entendus.

 

Pourquoi participer à la 3% Conference?
En plus de regrouper la crème des talents professionnels, l’événement représente aussi une occasion inégalée de contribuer à la construction de l’avenir de notre industrie.

 

Lorsqu’on leur a demandé quelles conférences les avaient le plus marquées, Kirstin, Mariota, Isabelle, Kim et Jennifer ont aussi mentionné la conversation entre Winter Mendelson et Asher Torres sur ce qu’est un pronom (« What’s a Pronoun? ») et Posture, leur agence propulsée par la diversité. Elles ont aussi indiqué avoir aimé le discours de Mark Fairbanks, fondateur de Islands of Brilliance, sur la neurodiversité en créativité, et son argument selon lequel si l’on veut vraiment que les gens pensent différemment, il faut embaucher des gens qui pensent vraiment différemment. Islands of Brilliance est un studio de design consacré aux jeunes et aux adultes atteints du trouble du spectre de l’autisme.

La 3% Conference met à l’honneur l’égalité en milieu de travail, alors invitez vos collègues masculins à y assister avec vous l’année prochaine!